Prime et hausse de salaire pour les sages-femmes.

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Prime de 100 euros et hausse annuelle de salaire de 1 200 euros brut pour les sages-femmes.

La prime de 100 euros et l’augmentation mensuelle de 100 euros bruts représenteront une dépense supplémentaire de 40 millions d’euros par an, a précisé le cabinet du ministre à l’AFP.

Ces revalorisations, qui seront incluses dans le budget de la Sécu pour 2022, ont été dévoilées  par Olivier Véran, à l’occasion d’une réunion avec les syndicats de sages-femmes.

Les trois quarts des 23.500 sages-femmes en bénéficieront, pour un gain mensuel équivalent à l’augmentation de 183 euros net déjà accordée à tous les personnels hospitaliers fin 2020 dans le cadre du « Ségur de la santé ».

Une sorte de rattrapage pour la profession, oubliée de la refonte des grilles salariales négociée pour les infirmières et les aides-soignantes, entre autres.

« Les sages-femmes ont pu se sentir mises à l’écart », reconnaît l’entourage du ministre. De fait, ces soignantes sont déjà descendues cinq fois dans la rue depuis le début de l’année, pour réclamer reconnaissance et effectifs.

Toutes leurs revendications n’ont cependant pas été satisfaites. Leur demande d’un statut « sur-mesure » a ainsi été écartée, M. Véran préférant « conforter leur statut médical au sein de la fonction publique hospitalière », notamment à travers cette « revalorisation significative ».

Leurs compétences seront néanmoins étendues à de nouveau domaines, comme l’endométriose, et le ministère entend faciliter la création des « maisons de naissance » gérées par des sages-femmes.

Des annonces accueillies froidement par le Conseil national de l’Ordre des sages-femmes, qui estime dans un communiqué qu’elles ne répondent pas « aux enjeux de la profession ».

« En ne traitant pas en profondeur les causes du malaise des sages-femmes, l’attractivité de la profession semble durablement compromise. En ignorant les problématiques croissantes d’effectifs dans les maternités, la question essentielle de la sécurité et de la qualité de la prise en charge des patientes et des nouveau-nés reste en suspens », fait valoir l’instance.

Le Conseil national, « qui avait déjà alerté les pouvoirs publics sur la pénurie de sages-femmes et l’épuisement de ces professionnelles, s’alarme des conséquences de ces annonces sur le devenir des maternités ».

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