Le calcul du taux d’usure prend en compte les intérêts financiers, les frais d’assurance de l’emprunteur et les frais de dossier. Toutefois, il convient de distinguer ces éléments, car ils n’ont pas la même finalité. L’assurance des emprunteurs peut être ouverte à la concurrence, ce qui permet de faire baisser les coûts et de sortir ces frais du taux d’usure. Cela profiterait aux ménages les plus modestes qui ont besoin d’accéder aux prêts immobiliers pour acquérir leur logement. Les autorités gouvernementales doivent donc prendre des mesures pour facil
Premier revirement : la Banque de France a annoncé que le calcul du taux d’usure « se fera en fréquence mensuelle et non plus trimestrielle pour les taux d’usure de toutes les catégories, et ce dès le 1er février 2023 ». Le retard de trois mois pour ce calcul était en effet très pénalisant, en période de hausse des taux. L’un des souhaits formulés par le CSF, à savoir l’évaluation en temps réel du taux d’usure, a donc bien progressé. Il reste que dans ce calcul intégrant intérêts financiers, frais d’assurance et frais de dossier s’additionnent des choux et des carottes. Quoi de commun entre la rémunération d’un prêt à intérêt et la couverture assurantielle d’un emprunteur ? Dès lors que l’assurance des emprunteurs est pleinement ouverte à la concurrence, le risque d’abus est dérisoire, à la faveur de la sortie du coût d’assurance face au taux d’usure.
C’est l’intérêt des ménages les plus modestes que d’accéder aux prêts immobiliers pour acquérir son logement. L’avoir méconnu durant des mois est un mauvais service rendu à nos concitoyens.